Une équipe de compétition pour Cancer Osons

Après une soirée pour remercier les bénévoles de la première Nordicancer, organisée à Brissac-Loire-Aubance, les membres de l’association Cancer Osons se sont réunis en Assemblée Générale annuelle, le 15 mars 2023. L’occasion d’accueillir de nouvelles têtes au sein du Conseil d’administration, de remercier les partenaires et donateurs de l’association, mais aussi de remettre des chèques aux structures de cancérologie locales.

Le Conseil d’Administration 2023

Organisée en deux temps, dans la salle de conférence de la Cité des Soins à Angers, où est désormais installé le siège de l’association, la soirée du 15 mars a permis de faire le bilan de l’année écoulée, plutôt satisfaisante sur le plan des résultats, notamment le Prostate Music Tour dont les bénéfices à redistribuer se sont élevés à 10 000 €. La première édition de la Nordicancer, a permis de dégager un bénéfice à redistribuer de 5 000 €. Ce montant n’était pas comptabilisé dans les finances 2022, puisque l’événement a été organisé en février de cette année.

Mais l’association avait un peu d’avance, ce qui a permis d’attribuer un chèque de 5 000 € à la Cité des Soins d’Angers afin de l’aider à parfaire son activité jardinothérapie. Un second chèque, de 10 000 € a été émis à l’ordre de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest pour la mise en place d’un tiers-lieu permettant d’intégrer le digital dans les parcours de soins des patients et notamment les hommes.

Le Conseil d’Administration compte de nouvelles têtes en remplacement de ceux qui l’ont quitté. Il s’agit de Thierry CARIOU, Karine YOU et Sandra ROPERS qui remplacent Florence PETITEAU, Antoine SENIOW et Phippe GUITER, pris par ailleurs. Les entrants ne sont pas inconnus puisqu’ils ont collaboré activement à la dernière Nordicancer et au concert de novembre.

A l’issue de cette Assemblée Générale et de la soirée conviviale de remerciements de donateurs et partenaires de l’association dans l’organisation de ses activités, les membres du Conseil se sont réunis ce mardi 28 mars pour élire son bureau. Il est désormais composé comme suit :

  • Yannick SOURISSEAU – Président
  • Thiérry CARIOU – Vice-président
  • Martine SCHLAFLI – Secrétaire
  • Karine YOU – Secrétaire-adjointe
  • Evelyne MOISSON – Trésorière
  • Annick SOURISSEAU – Trésorière adjointe
  • Hervé ROLLAND – Membre
  • Eric MAURICARD – Membre (comité Bretagne)
  • Denis LOUVIGNY – Membre
  • Sandra ROPERS – Membre

Plusieurs projets se dessinent pour l’année à venir et la suivante :

  • L’organisation de deux sorties avec les adhérents : initiation au « dragon-boat » avec les Dragon Pink Ladies Angers et une sortie pique-nique sur les chemins de la Nordicancer, quand il fera plus beau,
  • l’organisation d’une exposition, en centre-ville d’Angers, sur les cancers du sein et les cancers de la prostate et du testicule,
  • le prochain concert contre les cancers masculins (prostate Music Tour), le 18 novembre au Chabada.
  • La prochaine Nordicancer, le 4 février 2024, un concert en Bretagne et peut-être à Nantes et la présentation de la pièce de théâtre Radical au printemps prochain.

Si vous souhaitez nous rejoindre et nous soutenir, vous pouvez adhérer en cliquant sur ce lien : https://www.cancer-osons.fr/adhesion/

Nordicancer 2023 : une première édition réussie

Malgré quelques imperfections, immédiatement repérées par les organisateurs de l’association Cancer Osons, la première édition de la Nordicancer, marche contre le cancer, organisée au pied du château de Brissac (49), a connu un franc succès. Près de 1000 marcheurs nordiques et de randonnée, ont parcourus les trois itinéraires tracés dans la forêt de Brissac et les vignobles de l’Aubance. 

Les premiers participants attendant le départ

Il y avait foule, ce dimanche 5 février, dès 8h30, pour participer à la première randonnée nordique organisée par l’association angevine Cancer Osons. Si cette association s’intéresse plutôt aux cancers masculins (prostate et testicule), l’objectif de cette grande première était de prendre en compte toutes les formes de cancer, ceux qui touchent autant les hommes que les femmes et les enfants, en versant les bénéfices de l’organisation à une unité de cancérologie locale. 

Alors que les organisateurs escomptaient 500 participants, ce sont 880 qui se sont inscrits en ligne et le matin de la randonnée. De quoi encourager les 70 bénévoles qui encadraient le village de départ et les parcours tracés dans la campagne angevine et envisager un bénéfice suffisant pour aider une structure de cancérologie dans ses projets. A l’heure où nous écrivons ce sujet les comptes ne sont pas clos. Cancer Osons remercie les partenaires qui ont permis, par leur soutien logistique, de réduire les coûts. Ces derniers pourront d’ailleurs être encore réduits dès l’année prochaine grâce à l’arrivée de nouvelles entreprises dans le club entreprise créé par Cancer Osons. 

Lors du déroulement de cette première, les organisateurs ont repéré quelques défauts, notamment dans la gestion des vérifications des inscrits et de ceux qui s’inscrivaient sur place, mais aussi lors du premiers départ, globalement les retours sont plutôt bons. Une large majorité de participants a noté le professionnalisme de l’organisation et certains sont venus féliciter les organisateurs avant de repartir. Pareil pour les nombreux messages qui ont circulés sur les réseaux sociaux ou qui ont été adressés aux organisateurs par mail. Pas de doute, pour un coup d’essai, c’était un coup de maitre.

Mais pour l’équipe de Cancer Osons, pas question de s’endormir sur ses lauriers. Il faut se remettre à la tâche dès maintenant, après avoir analysé les défauts de la première édition. Un sondage, permettant de débriefer à chaud, a été adressé aux organisateurs de Cancer Osons, de l’association Loire Aubance Randonnée Pédestre et aux étudiants de l’IFEPSA. Il s’agit de collecter ce qui a plu ou pas et d’étudier les propositions d’amélioration des uns et des autres. Les organisateurs vont également tenir compte des remarques de participants, collectées lors de l’événement ou par mail. Un second devrait être adressé aux participants.

Une aide aux services locaux de cancérologie : objectif atteint

Ambiance résolument nordique au village départ et arrivée

D’ors et déjà les organisateurs annoncent que les modifications porteront sur l’accueil des inscrits et de ceux qui s’inscrivent sur place, afin de ne pas retrouver les bouchons de cette année. Des points d’inscription seront mis en place dans des magasins partenaires pour ceux qui ont des difficultés avec la plateforme d’inscription en ligne que nous utilisons. Celle-ci devrait d’ailleurs changer, les organisateurs négociant avec une entreprise qui propose une interface plus simple d’emploi.

Si les organisateurs avaient fait le pari de la météo, l’an prochain une structure sera installée afin de s’abriter au moment du repas, en cas de mauvais temps. Ce repas qui n’a pas été apprécié par tout le monde, on le regrette, sera revu l’an prochain et sera sans doute confié à une structure tierce. Cette année, la soupe suédoise qui donnait le ton du village départ et arrivée, volontairement nordique, a demandé beaucoup de travail aux bénévoles qui l’ont préparé et servi. 

Quant aux parcours, ils seront bien sûr améliorés aussi, avec des départs, également revus en termes d’horaires et de type de marcheur. Les départs et arrivées seront de nouveau donnés au pied du château de Brissac. Normalement la prochaine édition est prévue le 4 février 2024, journée internationale contre le cancer. On ne peut pas mieux tomber. Alors, à vos agendas. 

Pour le reste, l’objectif de cet événement a été atteint. Si les comptes ne sont pas terminés, les premiers résultats devraient permettre d’effectuer un don, au nom de tous les marcheurs, à une structure locale de cancérologie afin d’aider financièrement les chercheurs, soignants et accompagnateurs locaux à trouver des solutions pour mieux prendre en charge les malades. 

La Nordicancer vue par le Courrier de l’Ouest et Ouest France

Cancer du testicule : le tour de France d’un père en la mémoire de son fils disparu à l’âge de 19 ans

Le cancer du testicule qui touche principalement les jeunes hommes, n’est pas anodin. S’il se guérit assez facilement, il peut avoir de graves conséquences s’il n’est pas pris en charge assez tôt. Pour preuve, celui qui a touché Anthony, un jeune élève ingénieur, aujourd’hui disparu. Son père qui estime à juste titre que les hommes et notamment les plus jeunes, manquent d’information, à décider de partir faire un vrai tour de France à vélo, en mémoire de son fils, mais surtout pour éveiller les consciences. Et nous en avons bien besoin.

Anthony, pendant ses soins

C’est le cri du cœur d’un père de famille qui n’admet pas que son fils, élève ingénieur à Clermont-Ferrand, soit parti trop tôt, emporté par les conséquences d’un cancer du testicule, à l’âge de 19 ans. 

« Bonjour, je m’appelle Pascal, je suis le papa d’un ange », écrit le père d’Anthony, dans le dossier de présentation du tour de France qu’il a décidé d’entreprendre en sa mémoire. Ce père de famille originaire des Pyrénées Orientales en région Occitanie, est révolté devant le manque d’information et de prise de conscience de ce sujet qui touche les hommes, dès leur plus jeune âge.

« Une colère me ronge chaque jour depuis déjà 2 longues années », poursuit Pascal. « Un mal insidieux, nourrit par un sentiment d’injustice, face à une maladie trop subtilement camouflée entre des tabous à la peau dure et des statistiques peut être trop rassurantes ». Et d’ajouter : « A l’heure de l’ultra-information, pourquoi si peu de temps médiatique consacré à cette pathologie masculine ».

C’est la question que se pose chaque jour l’association Cancer Osons, que Pascal a décidé de soutenir en lançant une cagnotte sur Leetchi. L’association angevine va aider ce père de famille révolté, dans son combat qui est aussi celui de Cancer Osons, en médiatisant, tant faire se peut son action de sensibilisation.

Comme le précise l’Institut National du Cancer, le cancer testiculaire représente 1 à 2 % des cancers de l’homme. En 2018, le nombre estimé de nouveaux cas de cancer du testicule était de 2 769 et le nombre estimé de décès par cancer du testicule de 86. Ce qui est peu par rapport aux autres cancers, mais trop parce qu’il touche principalement les jeunes, de 15 à 35 ans. D’autant que d’après le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié par l’Institut de veille sanitaire (InVS), on observe une augmentation de 2,5% par an en France de l’incidence de ce cancer entre 1980 et 2005. Et les conditions de précarité dans lesquelles vivent de plus en plus de jeunes ne vont pas arranger les choses.

Ce que rappelle Pascal, c’est que peu de jeunes adultes connaissent vraiment le cancer testiculaire, une affection sournoise, comme la plupart des cancers, qui n’entraine pas toujours des douleurs ou une excroissance détectable par auto-palpation.  Et quand ils le savant ils peuvent se rassurer en sachant que cette affection peut se guérir dans 97% des cas.  « Même si ces chiffres sont excellents ne pourrait-on pas prévoir un dépistage précoce, comme on le fait par exemple pour le cancer du sein », alerte le père d’Anthony. 

« Les médecins ont fait leur travail » 

Anthony n’est pas mort de son cancer du testicule, mais de ses conséquences. Quand il l’apprend, en février 2020, les cellules cancéreuses ont déjà migré vers ses poumons. Après plusieurs opérations et une bataille courageuse de plusieurs mois, l’étudiant considère qu’il a vaincu la bête. Malheureusement il fait l’objet d’une récidive foudroyante au niveau du cerveau et décède le 9 juillet 2020.

« Les médecins ont fait leur travail  et je les remercie », explique son père. Mais tout est allé très vite, trop vite. Comme il l’exprime, « le risque d’un dépistage trop tardif de ce type de cancer, c’est une propagation des métastases vers des organes où le taux de survie est bien différent de celui du cancer du testicule »

Pour en parler plus largement, Pascal, cycliste amateur, a décidé de partir faire le tour de la France à vélo, « en suivant les côtes et en passant par Clermont-Ferrand, pour discuter avec les étudiants de l’école d’ingénieur de mon fils ». Un parcours de 5100 km qu’il envisage d’effectuer seul et sans assistance et qui l’emmènera, à partir du 7 mai 2023, de Saint Cyprien à la frontière de la Belgique et du Luxembourg, en longeant la mer du nord, la Manche, via le Cotentin, puis l’Atlantique et les Pyrénées. L’association Cancer Osons devrait pouvoir le rejoindre à Saint-Hilaire-de-Riez, en Vendée, où il fera étape le 3 juin prochain.  

« Aidez-nous à faire connaitre ce cancer », poursuit Pascal. « Plus nous en parlerons, plus nous augmenterons les chances pour nos enfants d’être sauvés. Il ne faut pas avoir peur d’en parler, cela ne doit plus être un tabou pour les hommes, cela n’arrive pas qu’aux autres… »

Vous pouvez suivre l’exploit de ce père de famille et son cri du cœur sur Instagram